ma chrétienne, elle serre les cuisses ;
j’y mets un genou comme un coin, elle
me fout des coups de poings par manière
de résistance ; enfin elle fait
semblant de se trouver mal ; elle allonge
les jambes, lève le cul ; je frappe
à la porte… Ah ! foutre, ah ! sacredieu,
mort de ma vie ! — Quoi donc ?
— Comment, bourreau ! deux pieds
de cornes. — Je suis étranglé… Elle est
ouverte à deux battans encore : ah !
chienne, ah ! carogne, et tu défendais
la brèche, foutue garce !… Je la cogne ;
elle m’égratigne, elle hurle,
je jure en frappant toujours ; la mère
arrive, écumant de rage, je saute à
bas du lit et je me sauve. Mes amis,
rangés en haies, me demandent avec
une maligne inquiétude, si je me
trouve mal, si je veux un verre d’eau…
Je veux le diable qui m’emporte loin
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