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rent bonne chance et se mirent en embuscade. Je me campai à côté de ma charmante qui versait de grosses larmes. « Madame, lui dis-je, le mariage où nous nous sommes engagés est un état pénible, une voie étroite, mais qui mène au bonheur ; il n’est point de roses sans épines, et c’est moi, votre époux, qui doit les arracher. Le créateur nous a réunis pour que nos deux moitiés ne fissent qu’un tout. Afin de mieux consolider son ouvrage, il a fait présent à l’homme, chef de son épouse, d’une cheville… Tâtez plutôt (je lui porte la main là, et le masque retire la patte comme si elle avait bien peur). Or, cet instrument doit trouver son trou : ce trou est en vous ; permettez que je le cherche et que je le bouche »… Alors d’un bras vigoureux je prends