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pect qu’elle inspire le permettait à l’audace. Chaque jour son esprit m’étonnait davantage. Sa modestie lui faisait trouver étrange les marques de mon admiration… Mais, mon ami, m’avait-elle dit vingt fois, tu te rendras ridicule ; sans cesse tu te vantes, tu t’extasies sur des choses si simples !… Tout le monde en dirait autant.

Mais son âme… Comment te peindre cette âme toute aimante qui n’a d’existence que pour les sentimens nobles et tendres : c’est par eux qu’elle sort de ce calme inaltérable et doux qui la caractérise dans la société ; c’est-là qu’elle puise cette chaleur qui la rend si touchante, si dévouée, si sublime en amour. Euphrosie est aussi voluptueuse que tendre ; mais elle est toujours décente ; elle est chaste : et voilà pourquoi sans doute je ne connus jamais de jouissance égale.