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gigoter Gardel… Tu ne sais pas comment sortir de là ? — Ma foi, non. — Un tambourin, mordieu, un tambourin ; il n’y a que ça pour qu’on s’en aille gaîment… Ah ! ça, bonsoir…

Ah ! cervelle du diable, maudit empoisonneur coglione, coglione… — Là, là, tout doux Cambini, lui dis-je… Eh bien ! mon ami, voilà qui vous juge, et sans appel encore… Nous rejoignîmes la compagnie à qui le marquis avait déjà fait confidence de ses bontés pour nous, en briguant des voix pour la première représentation, en cas que l’on suivit ses avis.

Je passais ainsi ma vie au milieu des talens et des ridicules ; mais ma bougresse m’ennuyait ; elle jure comme un charretier ; pas la moindre ressource avec elle ; elle ne sait que foutre, encore brutalement. Un dernier trait me la fit planter là. Un soir, en sortant du

  Tome II.
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