qu’elle avait éreinté, laissa reposer ses
laquais et son coiffeur ; et nous nous
accordâmes à faire bourse commune
(bien entendu que je n’y mettrais rien).
Elle donnait des concerts, recevait des
compagnies qui la grugeaient en la détestant,
des musiciens, d’assez mauvaise
compagnie, et des gens de qualité
amateurs qui n’ont pas même le mérite
d’être bons.
J’étais à causer un après-souper avec un virtuose célèbre et charmant compositeur (Cambini) : nous parlions de la révolution, de la musique en France ; je l’écoutais avec avidité et je m’instruisais ; tout-à coup un de ces Messieurs nous aborde. — Quoi ! vous parlez composition ! pardieu, sans me flatter, je suis d’une bonne force. — Je n’en doute point, lui dis-je en jettant un coup-d’œil sur l’artiste, et je serai fort aise que vous nous donniez,