Page:Mirabeau - Le Libertin de qualité ou Ma Conversion, 1801.djvu/21

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 17 )


Vierge !… Ah ! mon doux Jésus !… Ami, sens-tu cela comme moi !…

Mais, l’argent ! Ah ! me croyez-vous assez bête pour aller faire un marché ?… Nenni…, quelque sot…

Je revois mon caffard, je lui raconte le tout ; il est discret ; il perdroit trop à ne pas l’être, et c’est lui qui va me servir, bien entendu qu’il aura son droit de commission.

Depuis trois jours, ma dévote en abstinence, n’a eu pour ressource que son godemiché. Le père en dieu arrive ; — Hélas ! ce pauvre jeune homme ! il est encore retombé dans le vice ! des femmes perdues l’entraînent : (Quel coup de poignard !) — Ah ! mon père ! quel dommage ! il a un bon fond ! — Madame ce n’est pas sa faute, il y a même en lui une espèce de vertu ; car il est franc. « Monsieur, m’a-t-il dit, j’ai des dettes d’honneur, ma cons-

2..