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souffre le martyre avec mon mari ; il faut vous l’avouer ; je suis ce qu’il appelle janséniste, il me maltraite continuellement ; enfin, il a saisi une lettre que j’écrivais à un saint ecclésiastique qui m’entretient dans mes bons sentimens. Comme je parle à cœur ouvert à mon directeur, les plaintes que je faisais ont irrité mon mari ; il a porté l’audace jusqu’à m’accuser d’un commerce criminel. Depuis ce malheureux jour, il m’assomme de coups en particulier, et pousse l’hypocrisie jusqu’à m’embrasser en public. Ces trois dames en sont témoins ; trois hommes d’honneur le sont de même ; si vous ne me sauvez pas, je suis perdue ; je n’ai plus qu’à me livrer à mon désespoir… (Les larmes coulent, et arrosent le récit que les dames confirment.) — Ah ! le coquin, l’infâme, répond la belle-mère… Ma fille, restez chez moi : je