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vresse me saisit ; je presse sa bouche de ma bouche amoureuse ; ma langue lui fait éprouver des tressaillemens voluptueux ; j’avance vers le sanctuaire ; un doigt y pénètre… Il tremble, et ce tremblement l’émeut davantage… C’en est fait… Je l’ai remplacé… Dieu ! dieu ! Quelle jouissance !… Ô mon sauveur, dit-elle, ah !… ah !… Ô bonheur !… Je puis mourir… Mon doux Jésus !… Ah ! cher ami ! je meurs… Les sensations étaient trop vives, trop multipliées, trop nouvelles… Mon âme ne pouvait y suffire, je m’évanouis très-sérieusement… Mon abbesse effrayée sonna sans doute sa confidente ; je me retrouvai dans leurs bras ; les baisers de ma charmante abbesse me rappelèrent à la vie ; mais en même temps ils me remirent dans un état si ferme, que la discrète jugea prudemment que je n’avais plus besoin de sa présence.