paupière !… Je suis sombre : mes pensées
tumultueuses s’agitent, se choquent,
se confondent ; je reviens à pas
lents, l’air rêveur, la tête penchée…
Je rentre dans un sallon brillant d’or
et de glaces, elles me retracent vingt
personnes qui fixent un tapis vert… Ô
source nouvelle d’ennui, de consomption !…
Je reviens à la ville ; toute la
vitesse de mes chevaux ne me sert pas
à mon gré ; je suis à peine arrivé, que
je voudrais être ailleurs ; je cherche
avec ardeur des objets nouveaux… Ah !
il n’en est point qui puissent guérir un
cœur blasé sur tout.
Essayons du moins de le distraire. Fuyons, fuyons la perfidie des cours, le tumulte des villes. Cherchons une retraite… Je l’ai trouvée ; j’y vole sur les ailes de l’espérance et du désir.
Au milieu de ces riches contrées que la Marne indocile fertilise dans son