car j’avais la bourse. Cependant je
sentais quelquefois des soulèvemens de
conscience, elle m’en guérissait bien
vite : cela aurait pu tirer à conséquence
pour sa cuisine. Je m’appliquai seulement
à la mettre en avant, à ne jamais
paraître, afin de me laver les mains
sur tous les événemens.
Bien m’en prit… Voici le fait. Une femme jeune, riche, avait un amant. — Beau début ! Eh ! quelle est la sotte qui n’en a qu’un ? — Un mari jaloux. — Allons donc, quel conte ? — Foi d’homme d’honneur. Ces originaux-là sont rares, mais il y en a encore quelques-uns pour la conservation de l’espèce. Le susdit animal trouvait mauvais que sa femme couchât avec un représentant. Comme elle ne pouvait le supposer que fou, elle prit le sage parti de le faire enfermer ; elle vint me le proposer, et sur-tout d’éviter quelques