Page:Mirabeau - Le Libertin de qualité, édition de 1784.djvu/71

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 53 )


je… dé… dé… charge… mon cher ami je décharge… Le diable m’emporte, ſes convulſions me tiennent cinq minutes dans l’illuſion ; la vieille coquine avoit une jouiſſance comme à trente ans ; elle fut long-tems à ſe remettre ; elle étoit épuiſée dans toute la force du terme. Moi j’étois en eau… Mais voici bien une autre hiſtoire. En m’eſſuyant je trouve une double perruque ; c’étoit celle de ma ribaude, qui, n’étant que collée, ſe joignoit à la mienne par eſprit de ſympathie. Le déſordre de la bonne dame étoit riſible ; ſon bonnet & la toiſon qui lui tenoit lieu de chevelure tout étoit au diable… Elle avoit l’air honteuſe. — Tiens ma bonne lui dis-je, entre nous point de façons ; je

D iij