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mens favorables pour nous voir, en affectant la petite & moi beaucoup d’indifférence l’un pour l’autre.

On ſoupe, après ſouper je fais un berlan avec ma chere tante ; tout le monde défile ; Julie dès minuit s’étoit retirée ; je reſte ſeul ; c’eſt alors que la vieille par ſes tendres careſſes me montre toute la rigueur de mon ſort ; cependant j’y réponds en grimaçant. Elle ſort pour ſe rendre à ſa chambre à coucher, & moi, pour faire ma toilette de nuit. Enfin l’heure du berger, l’heure fatale ſonne, une femme-de-chambre m’appelle ; j’arrive, cherchant par-tout ce que tu ſais, & ne trouvant rien — rien ? — Rien, ou le diable m’emporte : devine où il étoit allé ſe nicher : à

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