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une odeur d’antiquité qui me ſaiſit
l’odorat ; la vieille m’avoit prévenu
qu’il falloit beaucoup admirer. J’entre
dans un ſallon immenſe & quarré ;
j’y trouve la maîtreſſe de la maiſon
avec l’air d’une fée, le corps
d’un ſquélette & le maintien d’une
impératrice ; elle m’aſſomme de
longs complimens ; j’y réponds par
des révérences ſans nombre ; je
cherche des yeux la future… Ah !
foutre, on vous en donnera. Diable,
il faut que ſa chere mere me
juge auparavant, & la bienſéance
permet-elle qu’on expoſe une fille
aux regards du premier occupant ?
— La Duegne & la mere entamerent
les grands mots & les vieilles
hiſtoires ; pendant ce tems-là, je
toiſai le ſallon : des tapiſſeries d’antique
verdure en couvroient les mu-
V