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monde un enfant qui n’eſt plus ;
on a juſqu’ici déſeſpéré de la mere,
aujourd’hui elle paroît moins mal ;
mais comment échapperoit-elle à
ſa douleur ? — J’avois dévoré ce
terrible récit ; j’étois immobile ;
mais dieu ! que de ſerpens déchiroient
mon cœur !… Eh bien !
m’écriai-je avec amertume ; elle vit.
… Elle vit ; mais c’eſt pour me
déteſter… Mais non, Euphroſie
ne peut pas me haïr… O mon
pere ! Ah ! ſouffrez que je vous
donne ce nom ; je vous offrois ma
vie, elle vous ſera conſacrée. Que
je répare autant qu’il eſt en moi
vos pertes affreuſes ; que je devienne
votre fils ! O combien les
devoirs m’en ſeront doux !… Mais,
mon pere, laiſſez-moi ſauver votre
fille ; Euphroſie vivra pour vous