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cheveux blancs ; tu livre mes derniers jours à la honte, au déſeſpoir. Déjà ton funeſte amour me coûte mon fils & ma fille ; l’un étoit mon ſoutien, & l’autre mon bonheur. — Vous, ſon pere !… O dieu !… Vieillard infortuné, prenez ma vie ; je ne déſavouerai pas mon amour, & puiſſiez-vous en vous vengeant me réunir à mon amante. — J’ai tout perdu, je pourrois t’imputer tous mes maux ; mais je n’ai pas le cœur d’un barbare, & je ne puis ni ne veux te haïr… (Mes cris, mes gémiſſemens ſont ma ſeule réponſe.)… Eh quoi ! c’eſt donc à moi de te conſoler. Calmez-vous, jeune homme trop malheureux ; Euphroſie… — Eh bien, mon pere ?… J’attends à vos genoux mon arrêt… — Euphro-

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