Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 290 )
gues infortunes que n’adoucira jamais
notre tendreſſe… — Euphroſie
m’interrompt par ſes ſanglots ;
mais le torrent de larmes qu’elle
répand dans mes bras, paroît ſoulager
ſon cœur… O mon Euphroſie !
lui dis-je alors, quitte, quitte
ces funeſtes penſées : rappelle ton
courage, conſerve-toi pour l’amour ;
ne m’as-tu pas dit mille fois que
tu ne vivrois que pour moi ?…
Elle me promit d’être plus tranquille.
Je crois qu’elle le devint en
effet.
Peu de jours après, des ordres de la cour me forcerent à me rendre en Bretagne. Mon voyage devoit être court ; mais Euphroſie avançoit dans ſa groſſeſſe. Que d’inquiétudes j’allois lui donner, & combien j’en reſſentois !… Des