Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 289 )
crois pas que je m’en repente ; je
t’en ferois de bien plus pénibles.
… Cher amant, il m’en reſte peut-être
bien peu à t’offrir… Au moins
que cet enfant te rappelle ſa mere.
— Cruelle, que veux-tu me faire
entendre ?… Eh, voilà donc ton
amour !… Ah ! ſi je t’étois cher,
payerois-tu d’un tel prix ma tendreſſe ?…
Meurs, meurs puſillanime
amante ; mais tu jouiras avant
d’expirer du barbare plaiſir d’avoir
immolé ton amant. Tu vas
priver ton enfant de tes embraſſemens
& des miens ; il reſtera en
butte à tous les coups du ſort ;
inconnu ſur la terre, entouré d’ennemis
peut-être, il vivra pour la
douleur ; & c’eſt toi, ſi tendre, ſi
compatiſſante, qui, en lui donnant
le jour, le voue à de lon-
T