Page:Mirabeau - Le Libertin de qualité, édition de 1784.djvu/242

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 218 )


— Oh ! pour le coup, alte-là, chevalier, je ne ſuis pas bougre. — Et qui parle de toi ? — Toi. — Moi ? — Sans doute, & tu raconte mon hiſtoire. — Par le ſang, par la mort, par… Mais il n’acheva pas ; car il avoit l’ame trop bonne. Mimi avoit oublié mon rendez-vous, & la peur, ou le diable de la malice, lui avoit fait pouſſer juſqu’au bout l’aventure.

Notre liaiſon alloit ſon train ; mais il me falloit autre choſe que des coups de culs. La petite étoit fort bien en diamans, en équipages, en argenterie ; mille écus par mois, ſans les cadeaux. Elle étoit à la grande penſion, & puis le caſuel & le travail des mains ; car cette fille-là fuit l’oiſiveté de peur des tentations. Bon an, mal an,