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ma vie ! (Je la ſaiſis ; je l’attire ſur
mes genoux… Vois, ah, vois
donc ſon col collé contre moi, ſa
tête penchée ſur mon viſage, ſes
beaux yeux bleus pleins de larmes !)
… Agnès, mon ſeul amour ! Ah !
dis-moi que tu m’aimes. — Méchant,
vous en doutez ?… Sa bouche me
careſſe, l’innocente ne connoît aucun
mal aux élans de ſon cœur…
Son heure eſt arrivée, je la couvre
de baiſers ; je fais paſſer dans ſon
ſein l’ardeur qui me dévore ; je l’enivre
de careſſes & d’amour ; j’écarte
tous ſes voiles : que de tréſors
me ſont livrés !… La pudeur
ne gémit point… elle ne ſe connoît
plus… Rapide comme l’éclair,
je déchire la nue… Et le
cri qu’Agnès laiſſe échapper, eſt le
ſigne de ma victoire.