Page:Mirabeau - Le Libertin de qualité, édition de 1784.djvu/142

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 122 )

Qui diable n’auroit pas cru cette affaire finie ? Ce vieux coquin devoit crever, au moins devenir fou ; il avoit le diable au corps, il n’en fit rien. Certain magiſtrat (M. L. N. lieutenant-général de police) fut viſiter la priſon ; je ne l’avois pas mis du complot. Cet homme-là eſt du vieux tems ; il s’aviſe d’être vertueux, d’avoir dans le cœur cette humanité que les autres n’ont qu’à la bouche. Il compatit aux ſouffrances du coupable ; mais il donneroit ſa vie pour ſauver celle d’un innocent. Il inſtruiſit le miniſtere : celui-ci dans un moment d’indignation, peut-être de crainte, nomma madame de ***, cria à la tromperie. (Pourquoi ne l’auroit-il pas fait ? Je criois bien moi !) Elle fut ſacrifiée, perdit ſa place, &