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dévorées d’ambition, ſont inſenſibles aux plaiſirs ; la vanité, l’intrigue abſorbent toutes leurs facultés. Sans ceſſe livrées à l’envie, à la haine, les poiſon de l’une, les poignards de l’autre écartent les amours. Je ne devois donc m’attendre qu’à une jouiſſance froide, inanimée. Je ne pouvois me flatter de la captiver par les ſens ; mais par ſes propos, je lui reconnus de la ſuffiſance, beaucoup d’eſtime d’elle-même, une vanité ſans bornes ; par conſéquent une imagination reſſerrée, point de vues, ou elles étoient courtes, aucun plan fixe… Dès lors le mien fut formé ; de l’aſſujettir, de la maîtriſer, de m’en ſervir pour ma fortune, ou de la planter là, ſi elle n’étoit bonne à rien.

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