Page:Mirabeau - Le Libertin de qualité, édition de 1784.djvu/131

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 111 )


(Et mains de troter, & bouche de s’appuyer ſur un ſein qui bondit ſous les coups de langue.) — Ahi !… ah !… dit-elle en changeant de note, petit démon, tu m’as vaincue… Les grands mots ſont lâchés, mon pégaze débridé, la ville rendue, & ma charmante foutue. Mais c’eſt au ſecond coup que je l’attends. Je preſſe, je pouſſe, je lime ; elle eſt ſacredieu tortillée autour de moi comme un ſerpent : il n’y a pas une ligne de perdue… Ah !… ah !… mon ami, le… ah !…, le duc ne le fait pas mieux que toi… le prince m’auroit ratée là… l’ambaſſadeur ne m’a jamais tant fait décharger… (Je crus, où le diable m’emporte, qu’elle alloit me paſſer toute la cour en revue.) — Quand nous nous fûmes bien con-