qu’on se souvienne toujours qu’une Fête supprimée n’est jamais que neuf heures ajoutées dans l’an tout au plus, au lieu qu’une heure de sommeil en compose trois cents soixante-cinq. Il ne faut pas croire d’ailleurs que toutes les fêtes fussent en pure perte ; l’homme veut du délassement, & il lui est si nécessaire, que Dieu ordonna dans l’institution première un jour de repos en sept. Ce jour redonne des forces à l’homme courbé sous le poids du travail hebdomadaire. Cet intervalle de relâche lui donne le temps de la réflexion si nécessaire à tout, & qu’un travail méchanique affaisse à la longue sans ressource.
Outre le repos, il nous faut encore de la joie & des rapports d’union & de société : examinez nos Fêtes dans leur institution, & en y joignant ce que l’antique simplicité y avoit ajouté d’usages de de pratiques habituelles, vous verrez que tout y concourt à ces deux objets vraiment politiques.