Page:Mirabeau - L’Ami des hommes, ou Traité de la population, 1759, t1.djvu/263

Cette page n’a pas encore été corrigée
243
Suite des Mœurs & Usages.

plus difficiles à amener à la concorde, que la profession bien analysée de l’une est de tout demander, & celle de l’autre de tout prendre. Voilà, je crois, tout ce qu’on peut dire en faveur des mésalliances ; du moins ai-je presque sué pour en trouver tant, et cependant j’ai envie de rire du poids de ces puissantes inductions.

Mon dessein ici, ni nulle part, n’est pas de scandaliser personne, & si quelqu’un se trouve blessé, je le prie de croire cependant que j’ai crayonné mes tableaux le plus légérement que j’ai pu, & que persuadé que les plaies en écrit demeurent, je tâche d’écrire, comme je voudrois l’avoir fait le jour qu’il le faudra rendre compte à Dieu.

En conséquence, sans faire distincion entre certaines mésalliances d’opinion, & d’autres qui sont honteuses par la source des richesses que l’on partage, je dirai qu’en général & par les raisons & principes que nous avons déduits ci-dessus, on ne scauroit trop accoûtumer les