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pour l’Agriculture.

saire pour que la vivification de cette partie soit entreprise & soûtenue. Eh ! pourquoi ce goût ne prendroit-il pas ? Nous avons eu de grands Rois en tout genre, & qu’il seroit difficile de surpasser ; je ne sçais que le titre de Roi Passeur, qui puisse distinguer nos Maîtres futurs.

Vainement cependant formeroit-on & quand on le pourroit, des écoles d’agriculture ; vainement indiqueroit-on des prix & des récompenses à ceux qui y auroient le mieux réussi ; des honneurs pour les auteurs de certaines découvertes utiles ? des encouragemens pour les essais, &c. Ce n’est qu’une sorte d’abondance relative, qui est la mère d’une industrie noble. L’agriculteur ne tentera rien, s’il n’a la force de perdre ses avances, & si l’estime attachée à sa profession n’engage les hommes riches & éclairés à lui faire part des lumières acquises, & à le soûtenir dans ses travaux. Enfin cet art par excellence, cet art si noble & utile