de mon superflu former des villes, dont l’industrie attirât le suc alimentaire de l’étranger. Mais selon mon plan, les villes seroient plus grosses encore qu’elles ne sont, quand elles n’auroient d’habitans à demeure que les Officiers employés dans les différentes Cours de Judicature qui s’y trouvent, la jeunesse élevée dans les Maisons & Universités qui s’y rencontreroient, ainsi que les gens destinés à les enseigner, les bourgeois propriétaires des fonds enclavés dans le territoire de cette ville, les ouvriers & artisans que ses habitans & tous ceux du ressort feroient vivre, & ceux encore qui employés à des manufactures & ouvrages relatifs aux productions du pays & à son industrie, porteroient la matière première au point de perfection, dont la valeur doit être le prix de leur subsistance, & qui fournissant leur contingent au commerce étranger, attireroient en échange le produit de l’étranger pour leur nourriture, seul genre de
Page:Mirabeau - L’Ami des hommes, ou Traité de la population, 1759, t1.djvu/202
Cette page n’a pas encore été corrigée
182
Encouragemens