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à l’Agriculture.

le paysan ruiné n’a plus la force de soûtenir son ménage, & abandonne le tout. Or calculez toujours ces sortes de pertes à l’infini, seule mesure actuelle de vos grands chemins.

Evitons d’ailleurs, comme la peste y tout ce qui porte au découragement, car c’en est une en effet. Les gens de la campagne sont tous aux portes de l’abbatement ; un rien les accable ; & n’est-ce rien que de se voir enlever la meilleure piéce de son bien, même avec dédommagement ? En un mot chérissez, aimez l’Agriculture, bientôt elle vous dira que le terrein lui est précieux.

Mais ceci nous conduit au Chapitre suivant qui doit traiter de la nécessité & des moyens d’encourager l’Agriculture. Il s’en faut bien que je n’aie épuisé celui-ci, ni même que je l’aie traité par ordre dans toute son étenduë. J’ai désigné quelques points principaux, j’en ai trop étendu d’autres, selon que ma plume a couru. La suite