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à l’Agriculture.

tenant, & considérons l’inutile largeur de nos grands chemins.

Je sens qu’il convient que quelques-unes des principales avenues de la Capitale unissent la décoration à l’utilité ; que le même avantage peut être attribué aux avenues des grandes villes de Province, & même à quelques routes principales : mais aujourd’hui chaque administrateur particulier multiplie à l’infini dans son ressort ces sortes de travaux. La moindre communication entre chaque petite ville est tracée sur le plan, ou peu s’en faut, de la grande allée de Vincennes au Thrône. Le chemin est marqué dans ce sens-là, la dévastation ordonnée & exécutée par les corvoyeurs, & comme les fonds manquent pour tant d’ouvrages à la fois & les ponts, les ensablemens dans les lieux marécageux, & autres ouvrages indispensables demeurent à faire. Ces remuemens de terre, loin d’attirer les voitures, les éloignent ; & comme le chemin est inutile, vû le peu de