Page:Mirabeau - L’Ami des hommes, ou Traité de la population, 1759, t1.djvu/13

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ix
AVERTISSEMENT.

que mon amour-propre se soit cru autorisé à les ensevelir dans l’oubli.

Ce n’est pas que je regarde le plan entier que je semble présenter comme un systéme absolument pratiquable dans toutes ses parties ; je suis peut-être le moins imaginaire de tous les hommes dans le fait. Je pense que tous les principes établis dans cet Ouvrage sont vrais, & je serois fort aise d’avoir à les défendre ; mais il est sur-tout des points principaux, dont la nécessité est urgente & absolue.

Je n’offre pas ici une lecture d’amusement. Indépendamment du sérieux du sujet, il demeure dans la façon dont il est traité, un air de désordre que je n’ai pas eu la force de corriger. Outre ce que mon naturel y a apporté de ce genre d’imperfection, il est dû encore aux variations survenues dans la contexture du plan. Je l’entrepris d’abord dans la forme d’un Commmen-