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à l’Agriculture.

inutilement le célibat, qu’elles sont à charge à l’État à qui elles demandent sans cesse des secours, que ruinées par les révolutions passées, la misere y introduit le relâchement, & qu’elles scandalifent, au-lieu d’édifier ; que la plûpart soumises à des Supérieurs incapables de se conduire eux-mêmes affectent une indépendance des Supérieurs Ecclésiastiques, qui est de mauvais exemple ; qu’elles vivent enfin misérablement & dans la paresse. Reprenons chacune de ces objections. A l’égard du célibat, vous ne supprimez encore que des maisons de filles, & je vois dans l’État six fois plus de filles nubiles que d’hommes qui veuillent se marier. Elles sont à charge à l’État ? qu’il supprime entièrement ses secours ; les maisons qui ne peuvent s’en passer tomberont d’elles-mêmes, ou chercheront d’autres ressources dans leur travail, dans l’ordre & l’économie de l’intérieur. Dans toutes les autres classes de citoyens, le Gouvernement s’em-