presque par-tout, mais plus ou moins ; l’industrie humaine en accroît encore les influences, & aide de la sorte à la nature. Il est cependant des lieux, où elle se refuse à nos soins & presqu’à toute espèce de production.
Le Samoyene & le Lapon cachés sous des neiges éternelles ne sçauroient multiplier la mousse qui sert de nourriture aux rennes, dont le lait & la chair sont leur unique subsistance. L’Africain errant dans des sables brûlans travailleroit en vain à les rendre féconds. Le climat & le sol se refusent également dans ces diverses contrées ; en quelques autres, le climat aideroit, & le sol manque.
Les deux points que j’ai cités sont les deux extrémités de la température. En partant de l’une & de l’autre & se rapprochant vers le centre, les biens & les dons de la nature se présentent selon les lieux ; de façon que ce qui manque à un canton de ce qu’un autre possede, y est remplacé par des productions