allait dépendre, m’en imposaient à un point que je ne puis exprimer.
— Que vois-je, dit-elle, vous rougissez ? Le père Natophile m’aurait-il trompée ? Vous avez bien les traits d’une jeune fille, vous en montrez la timidité, n’en auriez-vous pas le sexe !
Je rougis encore plus fort.
— Ah ! continua-t-elle en riant, je placerais là un joli gouverneur auprès de mon fils ; je veux m’en assurer.
Et passant la main dans le jabot de ma chemise, elle eut l’air de chercher par mon sein si je n’étais pas une fille ; le sien, que je voyais presque en entier, me mettait dans un état à détruire tous ses doutes ; je perdis ma timidité, et, prenant son autre main, je l’appuyai sur la preuve palpable de sa méprise.
— Ah ! dit-elle, que je m’étais trompée ! Pourquoi avoir une aussi jolie mine ? Ma méprise est bien excusable, mais si jeune… quelle grosseur ! d’honneur, l’abbé, vous êtes un monstre !
— Bien facile à apprivoiser, dis-je en me jetant à ses pieds, et je donnerais ma vie pour le bonheur de vous plaire.
— Ah ! que je m’en veux de mon erreur, sans elle il ne serait pas à mes pieds ; levez-vous donc, quelle audace !
— Non, madame, je n’en puis sortir que je n’aie obtenu mon pardon, et je l’obtiendrai si vous considérez l’empire de vos charmes et l’effet qu’ils font sur moi.
— J’en conviens, il est presque incroyable !…
Et ses yeux se fixaient sur l’insolent dont