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pratique, la plus excellente chose qu’il soit pour l’avenir des jeunes filles. Je ne souhaiterais à cette institution que davantage de fonds, afin qu’elle puisse prendre une plus grande expansion, et qu’il soit possible d’abaisser le prix des rétributions mensuelles, en sorte que l’école soit accessible à toutes.

Quant aux cours de M. Duruy, c’est bien beau pour nous déjà, dit-on, mais qu’il y a loin encore de là au but à atteindre !

Ce qu’il faudrait, c’est la création d’écoles normales et de lycées féminins, d’où les jeunes filles sortissent instruites sérieusement, fortes pour la lutte, armées pour le combat, et physique et moral, qu’elles auront à soutenir.

On se plaint de la futilité, de la nullité des femmes de nos jours, et des perturbations sans nombre que leur légèreté apporte dans l’économie du corps social ; mais, développez-les intellectuellement, faites-leur comprendre les immenses bonheurs de l’étude et les suprêmes joies de la science ; affermissez-les par une grande instruction qui fortifie le cœur et élève l’esprit, et ne redoutez plus leurs faiblesses, ce sera l’exception alors, et non la généralité.

Faites, des mères, les premières institutrices, les uniques éducatrices de leurs enfants, et elles seront occupées, et ne trouveront pas le temps de rêver et de faillir.