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nourriciers de la société, les persévérants défricheurs qui arrachent au sol notre bien-être et notre vie. Alors, de grandes forces retourneront à notre mère qui, clémente à ses enfants, leur donnera, en revanche, plus de richesses et une existence meilleure.

Mais nous ne voulons pas, pour la femme, de ces travaux hors nature qui la déforment physiquement, et, parfois même, la dépravent moralement, en font un être hybride, sans charme, sans sexe et sans attraction.

Beaucoup prétendent que la femme doit être libre de choisir, et qu’il faut la laisser entreprendre ce qui lui conviendra le mieux : ceci ou cela.

Nous ne sommes nullement de cet avis, et ce n’est pas là cependant faire en rien de l’exclusion.

Cette manière de raisonner, de certains, vient de ce point de vue, faux à mon sens, de vouloir toujours assimiler la femme à l’homme, et de ne voir en eux, non plus deux, mais un seul être identique.

Certes, la liberté est une belle chose, mais l’observance des lois équilibrées de la sublime nature est, pour le moins, tout aussi belle encore. La violation de ces lois admirables amène, dans l’organisme social et dans l’organisme humain, de funestes perturbations qui ont fatalement pour résultat un mal.

Conservez donc l’homme et la femme ce qu’ils sont l’un et l’autre, et, au lieu de chercher à les confondre, unissez-les en respectant toujours la dissemblance que la nature a mise entre eux.