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CHAPITRE VI.


Ameublement. — Visite de Cheadle à Carlton. — Il y trouve Treemiss. — Sa soirée musicale avec Étahk-ékouhp. — Bain glacial. — Visite officielle des Assiniboines. — Message qu’ils adressent à Sa Majesté. — Notre provision de rhum les a trompés. — Le fort Milton est achevé. — Les Cries des Bois. — Leur contraste avec les Cries des Plaines. — Enfants indiens. — Ils sont exempts de difformités. — Un sac à mousse. — Kekekouarsis et ses chagrins de famille. — Décidément l’hiver est arrivé. — Circonspection des animaux. — Empoisonnement des loups. — Prudence des renards. — La Ronde et Cheadle partent pour les plaines. — Le petit Miscouépémayou. — La femme de ménage de Milton. — Sur les prairies. — Bisons chassés à l’affût. — Les attardés. — Couverture perfide. — Veillée pendant une nuit froide. — Nouvelle chasse. — Cheadle laisse son esprit s’égarer. — Indignation de La Ronde. — On est perdu toute une nuit. — À la belle étoile, malgré la gelée. — Pillage de notre camp. — Retour la maison. — Voyage aussi rude que prompt. — Arrivée au fort Milton. — Réjouissances.


Il fallait à présent que notre maison eût son parquet et son mobilier. Milton et La Ronde se chargeaient d’y pourvoir, tandis que Cheadle et Bruneau allaient à Carlton pour s’y procurer du pemmican avant que la neige eût rendu la route impraticable aux charrettes. Le 29, nous nous mîmes en quête de nos chevaux. On attrapa Bucéphale, on le harnacha et l’on partit. Il faisait un vent du nord très-piquant et, à la nuit, la neige se prit à tomber dru. On courut en toute hâte. Le lendemain à la brune, on était sur le bord de la Saskatchaouane. Il y avait au passage une loge dressée et deux charrettes pleines de provi-