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CHAPITRE XV.


Nous commençons à nous couper une route dans la forêt vierge. — L’ordre de la marche. — Fatigues que nous donnent nos chevaux. — Leur perversité. — Désastres sans fin. — Notre nourriture quotidienne. — Le mont Cheadle. — Le pays a l’air de s’améliorer. — Tentative inutile pour sortir de la vallée. — Une lueur de soleil. — Fruits sauvages. — M. O’B. franchit une rivière d’une façon triomphante. — L’Assiniboine ne peut plus travailler. — Nouveaux arrangements. — Espoirs de rencontrer une prairie. — Désappointement. — Forêts et montagnes partout. — Nouvelles déceptions. — Plus de provisions. — Conseil de guerre. — L’Assiniboine chasse sans succès. — L’Indien sans tête. — Le Petit Noir est condamné et tué. — Nous vivons de viande de cheval. — Départ du camp du Petit Noir. — Toujours la forêt. — L’Assiniboine perd courage. — Les Grands Rapides. — C’est un vrai cachot. — Les chevaux se meurent de faim. La barrière. — Passera-t-on ? — M. O’B. et Bucéphale. — Ce dernier échappe à la mort. — Nouveaux accidents. — La Porte d’Enfer. — Pas à pas. — L’Assiniboine est abattu et hors de service. — Sa femme le remplace. — Nous nous trouvons encore sans provisions. — Un affreux marécage de castors. — L’Assiniboine s’abandonne au désespoir. — M. O’B. devient sceptique, il désavoue Paley et s’approche de la folie. — Nous tuons un autre cheval. — Oiseau de bon augure. — Il a dit vrai. — Bon signe. — Une trace. — Une route qui s’améliore. — Nous sortons de la forêt !


Le 31 juillet, nous quittions le camp de la Tuerie au milieu d’une terrible pluie, et nous nous plongions dans la forêt sans route. Immédiatement nous rencontrions le pied d’un escarpement qui ne s’arrêtait qu’au bord de l’eau. Mais la roideur ne faisait pas la difficulté principale de ce chemin. Il faut avoir vu une forêt vierge, où des arbres gigantesques ont grandi et sont tombés sans être touchés durant des siècles, pour se faire une