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DE L’ATLANTIQUE


porter à quelques centaines de mètres sur le bord de l’eau. _. D’B., dont l’assistance était devenue nécessaire, avait disparu. On le chercha partout et enfin on le trouva, assis derrière un buisson et toujours occupé de sa pipe et de son livre. Nous nous excusâmes d’interrompre ses études et nous l’informâmes que toutes les forces étaient mises en réquisition pour transporter le bois au bord de la rivière, qu’il fallait traverser avant la nuit. M. D’B. répondit que depuis longtemps il cherchait impatiemment l’occasion de nous être utile ; cependant ce ne fut qu’avec une mauvaise volonté fort apparente qu’il se leva et nous suivit, en nous assurant que sa constitution frêle et délicate le rendait impropre à tout travail pénible. En unissant toutes nos forces, nous réusstmes, mais peu aisément, à mettre t’on place quelques-uns des troncs les plus lourds ; après quoi, nous nous séparâmes deux p_r deux pour porter le reste. Milton eut pour compagnon M. O :B. ; Cheadle. L’Assiniboine ; et la femme avec son fils fut chargée des arbres les plus letits. M. D’B. mit en soupirant, sur son épaule, le petit bout d’un tronc, dont la plus grosse extrémité fut prise par Milton, et tous deux s’avancèrent lentement vers le rivage. DM les premiers pas, M. D’B. se mit à gémir d’une façon désespérée en s’_iant sans cesse : c Mon Dieu ! mon Dieu ! quel travail ! Cela me coure l’épaule en deuIl Pas si vite, milord. Doucement, doucement. Tenez bien, milord. Il faut que je m’arrête 1 C’est moi qui porte tout le poids. Je vais tomber de fatiguel lrnle lignum le caducum 1. JI Et alors, poussant un grand. Oh 1 », sans autre avertissement, il ce sauva, laissant choir à terre le bout du tronc qu’il tenait et heurtant grièvement son malheureux partenaire. À chaque tran_port, l_ scène se renouvela au grand amusement des spectateurs, elcepté celui qui souffrait des boutades de ce maUre d’école. À la fin, fatigué de ces chutes réitérées et 501 ;


1. )(auvais bois, tu vu tomberl (Trad.)