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DE L’ATLANTIQUE


la rive gauche de l’Athabasca, que gisait au fond de la Tallëe, comme une tache, le petit bâtiment de bois que nous a\’ions _i longtemps désiré d’atteindre. Avec quelle joie nous raperç1\mes ! n était là, sous nos yeux 1 Jusqu’alors nous aYioDS pu nous demander si, au lieu de la route de Jasper-Bouse, nous ne soiTions pas en effet un sentier tracé dans les montagnes par les chasseurs.

Xous descendtmes dans la vallée par un chemin pareil à celui qui nous avait fait gravir la montagne. Milton et ses compagnons campèrent, pour attendre Cheadle et L’Assiniboine, dans une étroite plaine sablonneuse, en face du fort. Jasper-House est un petit bâtiment propret et blanchi, entouré d’une basse palissade et situé au milieu d’un vrai parterre de fleurs saur.Elles forment tout’ l’entour un tapis aux couleurs.ari_ el brillantes, dont le fond est occupé par ces sapins au vert somb !\’ qui étendent leur épaisseur jusqu’au pied des collines. Entre cette zone ténébreuse et les terrasses de rocs, dont les sommets étaient blancs de neige, brillait, par l’éclatant contraste, une zone de buissons au vert tendre et d’herbages qui consernieot encore leur fi’atcheur printanière. Aux environs de Jasper Bouse. les fleurs étaient aussi belles que vari6es. Les cinéraires Y étalaient à profusion toutes les nuances du bleu ; la famille des composées J montrait des variétés laDS nombre ; on J TOJlÏl aussi les vesces, les roses, les orcbides, les lis lDaI"ta8ous et une espèce de lychide aux pétales d’une brillante écarlate.

Tandis que Milton, M. O’B., Mme Assiniboine et son fils fai. saient passer les montagnes au convoi des chenu, Cbeadle et son compagnon gravissaient les rochers près de la Roche 4 Miette, sur la piste des moutons gris. Le long des corniches 4troites d’un précipice de pierre calcaire,, une hauteur vertigineuse, nos chasseurs épuilaient leurs forces. Hors d’baleiot. les jambes brisées par cet exercice de la mont6e qu’ils o..vaienl pas pratiqué depuis si longtemps, ils allaient, sans apel’CeYoir 1..