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de l’or, et qu’il n’avait pas visité la région désignée pour celle que cherchaient les émigrants. Enfin, il n’etait pas sûr que ceux-ci eussent l’intention d’essayer d’arriver au Caribou en ligne directe, ou de s’y diriger par le fort Kamloups[1] sur la Thompson. Cependant il nous remit un tracé de la route jusqu’au point où il l’avait quittée, qui était assez exact, excepté pour les distances respectives.

Outre la grande bande qu’André Cardinal avait guidée à travers les montagnes, un autre parti de cinq aventuriers avait quitté Edmonton à la fin de l’automne de la même année 1862, avec l’intention de se procurer des canots à La Cache de la Tête-Jaune, et de descendre le Fraser jusqu’au fort George[2].

Personne ne savait alors ce qu’ils étaient devenus. Il n’y avait, en effet, d’autre communication régulière entre les deux versants que celle qu’établit la brigade de la Compagnie qui va tous les étés du fort Dunvegan sur le Grand Lac de l’Esclave, par le col de la Rivière de la Paix, au fort Mac Leod[3]. Or les nouvelles apportées par ces hommes, à leur retour, ne devaient parvenir à Edmonton que l’année suivante.

À l’exception du col de la Rivière de la Paix, qui est fort loin vers le nord, toutes les autres routes à travers les Montagnes Rocheuses, du moins celles qu’on connaît jusqu’à ce jour, sont au sud du col Leather ou de La Cache de la Tête-Jaune, et communiquent avec la vallée supérieure de Colombia et avec celle de son affluent la Koutanie. Les cols du Cheval qui rue (kicking horse), Howse, du Vermillon, Kananaski et celui de la Koutanie, tous explorés par l’expédition du capitaine Palliser, ont été reconnus praticables ; mais tous ils conduisent fort au

  1. Au confluent des deux Thompsons, près du lac Kamloups ; est appelé fort Thompson dans la carte de la page 276 du Tour du Monde, 1860, I. (Trad.)
  2. Au confluent de la rivière Stuart et du Fraser. (Trad.)
  3. Le fort Dunvegan n’est pas marqué sur le Grand lac de l’Esclave, mais sur la Rivière de la Paix qui communique avec ce lac ; quant au fort Mac Leod, je ne le connais pas. (Trad.)