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DE L’ATLANTIQUE


à leur approvisionnement. Il est rare que le bison se tienne à distance du fort Pitt et souvent il arrive, quand la disette règne _ Carlton et à Edmonton, que les gens du Peti t Forls, comme on l’appelle, se ré_alent de viande fratche tous les jours.

On y cultive la terre d’une façon primitiv_, il est vrai, mais qui donne d’abondants produits. On y récolte des pommes de terre en grande quantité et d’une _rosseur immense, les carottes et les navets y prospèrent également, et l’on ft !rait ici certainement autant de blé qu’à la Rivière Rouge ou à Edmonton, si l’on ne manquait pas de marché pour le vendre.

Nous passâmes plusieurs jours à nous m_ler auJ : Indiens campés à l’entour, ou à leur acheter quelques chevauJ :. Cheadle ne manquait pas d’occupations, car l’arrivée d’un médecin blanc dans ces pays est un événement si rare que chacun saisit l’occasion de réclamer son assistance et ses conseils. On attendait de lui non-seulement la guérison des maladies présentes, et la prophélie de celles qui pouvaient avoir lieu, mais aussi l’analyse rétrospective des moyens qui auraient pu étre pris dans des cas depuis longtemps oubliés. Cette petite colonie était tout en émoi à l’intérieur comme à l’extérieur du fort. Les Cries et les PiedsNoirs avaient fait la paix depuis quelque temps, et de grands campements des deux nations étaient établis à une ou deux. journées du Fort. Il en venait des essaims continuels de visiteurs, tous désireux de profiter de la rare occasion que leur présentait une paix dont la durée était comme toujours très-problématique.

Pour ces visites officielles que les membres d’une tribu faisaient à ceux de l’autre, les hommes se mettaient dans leur plus belle toilette et s’ornaient de leurs plus riches peintures. La parure d’un dandy parmi les Cries consistait en jambières et en couver


1. Le nom de P"i’ For’ nous IImble bien AIre dll.. une iDterpréta&lon en’On6e de celui de fore Pi"Quelle que lOit la r6putation d. deul Pitt, il est permis

de croire qu’ene n’.t pu clairement comprill par les PeaUl-Roups ni par les m_tis. (TrGd.)