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squau. Il était fort reconnaissant de l’assistance qu’on lui avait donnée et il promettait de revenir bientôt avec sa femme, qui laverait et raccommoderait tous nos vêtements pour s’acquitter de nos bontés envers eux.

Cheadle était alors à peu près remis des fatigues de son récent voyage. Il chaussa donc ses raquettes et partit pour aller chercher Milton chez les Indiens au lac du Poisson-Blanc. Ses chaussures pourtant le faisaient tellement boiter qu’il eut de la peine à accomplir avant la nuit cette promenade de neuf à dix milles. En ouvrant la porte de la hutte, il aperçut la vieille squau qui, poêle en main, faisait frire le pemmican du soir. Il fut chaleureusement accueilli par tous. Milton s’ennuyait fort de vivre avec les sauvages, et, les Indiens sont toujours portés à donner de bonne grâce l’hospitalité à l’homme blanc. Le Chasseur et Miscouépémayou étaient dehors pour aller chercher et rapporter la viande d’un élan que le premier avait abattu. Nous rentrâmes à la maison le lendemain, en faisant dire aux deux Indiens de venir nous rejoindre aussitôt que possible.