la lumière. À ce blé de soleils. Avec quel bruissement de vision il coule dans le tamis de la pensée.
Immense, éternelle, effrayante Réalité. C’est toi, de toutes les possibilités, toi la plus extraordinaire. Car tu n’es pas en moi, et cependant je suis ton lieu ; je passerai, et tu demeureras ; et pourtant, nous deux, nous sommes inséparables ; mon amour t’embrasse, et c’est là ton unique borne, ô Illimité !
Et que serais-tu sans cette attestation intérieure, sans ce Oui en moi jeté comme un pont de montagne entre les deux massifs de nuit d’avant et d’après.
La plus humble chose a sa vérité silencieuse.
Mais aux fils des artificieuses
Il faut de sacrilèges merveilles — nous le savons.
Et où est parmi vous celui qui ici même
Sur cette terre, goûte dans sa plénitude, la sainteté
Dont le ciel que nous respirons
Pénètre à tout instant votre pain, votre vin ?
Homme, homme, quel chemin tu as fait
Pour arriver à nous qui étions en toi.
Ô merveilleux, merveilleux
Penchés sur moi, car je sais, je sens