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Clovis.


et n’est sûrement pas nécessaire pour confiner un ancien droit de la couronne. On peut remarquer d’autres objets intéressants. Le concile ordonne, que les malfaiteurs, les adultères et les esclaves, qui se réfugient dans l’église ou dans la maison de l’évêque, ne seront livrés que sous le serment de ne leur faire aucun mal (depuis longtemps l’abus des asiles était consacré). Qu’on ne recevra aucun laïque dans le clergé que par ordre du roi, ou avec la permission du juge, excepté les enfants ou les descendants des clercs (sans doute pour que la cléricature, en devenant trop commune, n’enlevât pas trop de sujets à l’état). Qu’on n’excommuniera point ceux qui poursuivent leurs droits contre l’évêque ou contre l’église, à moins qu’ils ne le fassent d’une manière outrageante et calomnieuse (les censures servaient déjà quelquefois d’instrument à l’intérêt ou à la vengeance).

Mort de Clovis.Clovis mourut la même année à Paris, sa capitale, âgé de quarante-cinq ans ; prince digne par son zèle et ses bienfaits de la reconnaissance de l’église, mais trop loué par les auteurs ecclésiastique, dont quelques-uns ont porté la flatterie, jusqu’à lui donner le nom de saint.


Les Francs peu différents des anciens Gaulois.Le gouvernement, les mœurs et le caractère des Francs ont tant de rapport avec ceux des anciens Gaulois, qu’on les prendrait vo-

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