Page:Millot - Eléments de l histoire de France, édition 1801, tome 1.djvu/19

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
13
préface.


de noms propres, de détails toujours fatigans, lorsqu’ils ne sont pas nécessaires. Un trait qui caractérise les mœurs vaut mieux que des récits de batailles. On sait que les hommes en tout temps se sont battus ; mais on ignore ce qu’ils ont été à telle époque, ce qu’ils sont devenus à telle autre : on ignore ce qu’il importe surtout de savoir.

A mesure que le chaos de l’antiquité se débrouille, la narration prend du corps et de l’étendue. Les deux derniers règnes fournissent plus de faits mémorables que les deux premières races. Cependant de ces siècles mêmes de barbarie, on peut tirer des particularités très intéressantes pour la nation Françoise. Celles qui auroient trop interrompu la narration, je les ai mises à la fin des règnes. En un mot, je me suis efforcé de rendre cet ouvrage moins défectueux qu’il ne l’étoit d’abord, plus complet dans toutes ses parties, et propre à mettre sur les voies de la vérité les lecteurs dépourvus de meilleurs secours.

A 5