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cliant qu’elle avoil reinporlé sur Piiidare à Thèbes.

Du temps de la république , il n’y avoil point à Rome d’édîfire qu’on pût comparer avec les j^ymnases des Grecs ; sous l^s eijipereurs ou y cunslruisil des Iheriues qui , quoique destinés à des bains publics , peuveul cependant être consiilérés comme une imilalion des gymnases , parce qu ils en cantenoieul les dillérenlcs parties , et qu’ils servoient aux diftV-rens jeux et aux exercices du corps, ainsi que ■ pour y instruire les jeunes j^ens. (^. Thermes, Bains.)

Aujourd’hui on donne encore en Allemagne le nom de gymnase , au x écoles dans lesquelleson enseigne les premiers élémens des sciences , et de la lilléralurc ; les jetuies gens qui se destinent à la carrière des l( l-Ires , y sont préparés aux leçons que donnent lis professeurs dans les universités.

Les ouvrages que l’on peut consulter sur les gymnases sont pzincipalemenl Stieglitz jérchœolugie der Bankunsl , fl’où la plus grande partie de cet article est tirée , et Ign ARRÀ de Pctiœstra Neapolitana. Gymnasiarqu E. Ollicier qui avoit l’intendance de la police des gymnases. Cette charge ordinairemeiit annuelle, duroit quelquefois plusieurs années ; quelquefois elle ji’éloil que pour un mois : cet usage a varié suivant les temps el les lieux. Pour marque de sou pouvoir , du moins en fait «le cliâlimens , il avoit droit de porter une h.iguelle , et d’eu laire porter devant lui par des hommes, toujours prêts à exécuter ses ordres. Ou a prétendu , d’après un passage de Pdusanias , que ce magistrat exerçoil dans le gymnase une espèce de sacerdoce , el qu’il y prcnoil soin des choses sacrées. Les prérogatives du Gymnasiarqtie alloient ju.squ’à lui permettre de célébrer des jeux en son nom. C’est peut-

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être un pareil événement qu’on a voulu consacrer sur une méilaillo de Cararalla , où l’on voit lui certain Ltiicius AHius, GymnasiarqiJe, placé sur une estrade , couronner de sa main les athlètes vaintpieurs. Le tome vi du AJuaeo Fio Cle~ menlino en contient lo deK.sin , tal). A , vers la fin. Le Gyniuasiarqne n’éloit pas réputé magi.sfr.it chez les Grecs. Il y avoil deux ojliciers qui parlageoient avec lui le gouvcnitnieni du j^yjnnase. Eia ville tie Parus avoit un lieu destiné à former li s jeunes filles aux exercices gyninasliques ; c’est ce que fait supposer une inscription rapportée parSpos, dans ses ]liscel/anea , pag. 5.>5 , yù on lit qu’une Aurélia Lilis cioit Gymrinsiarqite. Le comte deCay lus. t«m. II, p. 20/1 ,a publié un marbre de Cyzique, qui constate que <laus cette ville les filles éluient exeic<’es du moins à la course des chevaux, puisque Juiia Aurélia Menelnï^ , étant Hipparque , parut à la lële d’un escadron de filles , aux jeux célébrés en l’honneur d’Hadrien. Sur la peinture grec(jue d’une patère publiée par Caylus . et sur plusieurs autres monuraens antique." ! , on voit le Gymnasiarque tenant eu main son bâton.

GYMNASTIQUE. Après avoir parlé des gymnases qui appartiennent à l’architecture, il semble nécessaire de faire connaitre les diverses parties de la gymnastique que les artistes peuvent avoir souvent occasion de représenter. La gymnastique est proprement l’art des divers exercices du corps. Comme cet art a pour objet la sûreté personnelle , la santé , le plaisir , on se persuade aisément qu’il doit être presque aussi ancien que le monde. Il paraît que d’abord la gymnastique se bornoit à de simples jeux , où l’on disputoit seulement la victoire et une couronne , mais que , dans la suite, ils firent partie du culte divin et des honneurs funèbres