Page:Millin - Dictionnaire des beaux-arts, t. 1, 1806.djvu/770

Cette page n’a pas encore été corrigée
760
GRA GRA

dit qu’à Finiguerra succéda Baccio Baldini, Flort-ntin. Cet ailisic, dessin I peu, et ne travailla que d’après Jes compusilions de Sandro BoTTitJELLO. Ceci élarit venu à la connoissaijce ai Andréa Mantegna à Rome, fut la cause qu’il commença à praver plusieurs de ses ouvrages. Saidini el Bolticeilo gravoienl en 1474 ; celui-ci éloil alors âgé de 3 ? ans. De leur temps vivoil encore jinlon. FoLf.AJUOLO, qui passa pour plus habile qu’eux. Parmi le petit nombre d’estampes qui nous restent de lui, se trouve le fameux combat des hommes nus ; ouvrage dans leq’el il a parfaitement rendu le stj 6er de Micliel-Ange. Ses Ira-Ta X datent de 1 480 environ ; il fut appelé à Rome vers i^SS, pour faire le tombeau de Sixie iv, et y mourut dans la même année. Mantegna peignit en’i<^o la cliapelle d’Innocent VIII ; ilfui reconnu pour graveur la même année ou la précédente, c’esl-à-dire, toujours selon Vasari, dans la soixantième année de son âge : il en vécut encore seize. Le même écrivain porte après d’une cinquantaine, grandes et petites, les planches qu’il a gravées ; ce qui paruit incroyable, vu le temps où il commença, et l’application que cette profession exige. C’est, sans doute aussi d’après Vasari, bien moins réservé que Lo-Diazzu dans 1 éloge de Mantegna, que Meerman a placé cdui-ci comme chnlcograplie, avant Baldini « iButticolli. Cependant, il n’est pas /iicile d’assigner avec précision le temps o » i Mantegna commença à manier le burin. On a conjecturé que ce fut à Padoue sous Niccolo, parce qu’on y voit dans riii.sloire de saint Jacques l’hermite, son portrait et celui de ce célèbre artiste réunis ensemble el faits de sa main. N’ayant jamais mis dédale positive à SCS ouvrages, ou au moins quelque marque qui pui.sse l’indiquer, du ae peut eu a.ssigner une avec rertitude aux estampes qui nous restent de lui. On a cru trouver uu essai de son burin dans’un livre d «  Petrus de Abbano, intitulé : Tractalus de T^enenis, publié à Mantoue en 147a ; la lettre initiale de la première page est gravée en cuivre, el occupe presque toute la longueur de la colonne. Cet ouvrage in-folio et de swpt feuilles, a été réimprimé in-n". dans la même ville, eu 1473 ; celle seconde édition est sans la gravure en cuivre ; l’une et l’autre se trouvent à la Bibliothèque nationale.

Il paroît donc hors de doute qus vers ce lemps-là on gravoil sur mêlai non-seulement à Mantoue où ét(u’t Mantegna, mais encore à Bologne. On voit à Rome et à Venise la Géographie de Ploléinée, imjH-imée à Bologne par Dominique UEl.APis, en 1 46 j. Elle est accompagnée de 26 cartes géographiques assez mal gravées, quoi qu’en dise l’imprimeur, qui, dans sa préface, les compare, pour leur beauté, aur productions de l’imprimerie découverte peu de temps avant en Allemagne. Meerman a pensé qu’il y avoit erreur de date, et qu’il faut lire 148a ; AuDiFREDi et d’autres lisent 1491. Mais comme il parut à Rome, en 1478, une édition ornée de 27 belles caries, n’y auroit-il pas eu de l’imprudence et de la folie d© la part de l’imprimeur de vanter la sienne avec tant d’emphase ? II n’y a donc point d’inexactitude dans la date. D’ailleurs, la gra%’ure de 96 tables géographiques, où il faut combiner tant de traits, tant de lignes, tant de dislances, devoilêlre nécessairement une tâche pénible et difficile, sur-tout à la naissance de lart, et fut certainement l’ouvrage de plusieurs années ; trois ou quatre des hommes les plus experts de ce temps furent emj)loyé.s à Rome à graver les cartes de Plolémée. Ainsi il faudruit placer l’origine de la gravure bulouoise quelques au*