se sont du moins accordés sur celui-ci, à savoir, que l’homme paraît être sujet à une foule de maladies.
« Cette découverte est, à coup sûr, une de celles qui font le plus d’honneur à leurs laborieuses investigations.
« Mais sans en appeler au témoignage presque unanime des philosophes de tous les temps, je dirai même de toutes les époques, qui ont le plus approfondi cette importante question, je me borne à invoquer ici votre propre expérience… Hein ?… plaît-il ? Il me semble que ce Mossieu, là-bas, sourit avec un air d’incrédulité… Permis à lui !… Sa conduite ne prouve pas une grande capacité physiologique ; mais les opinions sont libres. Je persiste donc, et je dis que, à l’exception de Mossieu,
« … Oui, à l’exception de Mossieu, il n’est aucun de vous, messieurs et dames, qui, interrogé par un magistrat, osât répondre en justice, la main sur la conscience : « Non, l’homme n’est pas sujet à une foule de maladies ! » Il n’est aucun de vous, en effet, qui n’ait eu l’occasion d’observer, çà et là, que l’homme est sujet à la fièvre, à la colique, à la berlue, au mal de dents, à la goutte, aux engelures, au tétanos, au choléra, aux pères Loriot, aux fluxions de poitrine, aux rhumes, aux tuiles sur la tête, aux cors, aux anévrismes, aux durillons, à trente-six mille autres inconvénients de ce genre. Non, messieurs et dames, vous n’êtes pas venus, sans avoir remarqué cela, jusqu’à l’âge que vous avez peut-être. (Ce mot ne s’adresse point au sexe enchanteur qui