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- Lui sait cependant si j’ l’aime,
- Eh bien, vrai, foi de Marietta,
- Mon mari, mon mari lui-même,
- Mon pauv’mari n’a pas eu ça,
- Pas ça, pas ça,
- Mon mari n’a pas eu ça !
BONAVENTURA.
Nous n’insistons pas.
BONARDO.
Nous vous croyons.
PONTEFIASCONE.
Et puis, ça nous est tout à fait égal.
FRANGIPANO.
Maintenant, madame l’archiduc, les affaires de l’État nous réclament.
MARIETTA.
Encore les affaires de l’État.
PONTEFIASCONE.
Nos portefeuilles sont bondés.
BONAVENTURA.
Nous avons des sommes folles à vous demander.
FRANGIPANO, consultant son portefeuille.
1° Pour la démolition d’un boulevard : cinq millions.
PONTEFIASCONE, même jeu.
2° Pour la reconstruction du même boulevard ailleurs : cinq millions.
MARIETTA.
Eh bien, voilà dix millions bien mal employés.
BONAVENTURA, même jeu.
Trois bureaux de tabac : soixante mille ducats.
BONARDO, même jeu.
Achat d’un billard anglais : onze millions.
PONTEFIASCONE.
Cigares, cent mille écus.
FRANGIPANO.
Hein ! qu’est-ce que je vois là ? un violon pour le père Michel.