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MARIETTA.

Tais-toi donc.

GILETTI.

Puisqu’on nous permet de nous aimer, d’aimer sa p’tite femme, car t’es ma p’tite femme.

Il lui donne une bourrade.

MARIETTA, même jeu.

Qu’ t’es bête… Et toi t’es mon p’tit mari.

GILETTI.

On n’ peut pas changer ça, c’est qu’ t’es ma p’tite femme et que j’ t’aime.

MARIETTA.

Oui, mais nous sommes comte et comtesse, maintenant.

GILETTI.

Sais-tu ce que ça fait les comtes et les comtesses ?

MARIETTA.

Non !

GILETTI.

Eh bien, ça commence par aller fermer les portes, et j’ vas fermer celle-ci.

Il va à la porte au fond, Fortunato parait.

FORTUNATO.

Pardon !

MARIETTA.

Tiens, le p’tit dragon.

GILETTI.

Qu’est-que vous nous voulez encore ?

FORTUNATO.

Je viens pour une affaire très-importante, je viens accomplir une grave formalité. (Il va à Marietta.) Le voyage ne vous a pas fatiguée, comtesse, vous êtes plus jolie que jamais.

Il lui baise la main.

GILETTI.

Dites donc, c’est ça que vous appelez une formalité ?