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––––––––Taratatata.
––––––Ecoutez la rumeur, etc.

A ses soldats.

Chacun à votre poste, n’oubliez pas la consigne, et maintenant par le flanc gauche, gauche, en avant marche.

Les soldats exécutent ce mouvement, et sortent à droite.

FORTUNATO, à lui-même.

Ils sont ici ? (Il va à Ricardo et lui frappe sur l’épaule.) Je vous reconnais, mon brave, vous êtes au service du comte de Castelardo.

RICARDO, balbutiant.

C’est que…

FORTUNATO.

N’essayez pas de nier. Je vous reconnais… Parlez.

RICARDO, troublé.

Mon Dieu ! mon Dieu !

FORTUNATO.

Voyons, parlez, mon ami, ne vous troublez pas, saprelotte ! Est-ce que je me trouble, moi ? Voyons, le comte et la comtesse où sont-ils ?

RICARDO.

Pas arrivés encore, je les attends.

FORTUNATO.

Ne mentez pas, bonhomme. Fi ! que c’est laid de mentir pour un bonhomme ; ils sont ici, leur berline est en bas ; l’hôte a avoué qu’il en était descendu un jeune homme et une jeune femme.

RICARDO.

Ah ! l’hôte vous a dit ?…

FORTUNATO.

Oui d’abord, puis il a essayé de nous donner le change. Je l’ai provisoirement fait garder à vue dans son écurie pour qu’il ne vous prévienne pas.

RICARDO.

Ainsi vous êtes chargé d’arrêter le comte de Castelardo et de le mener en prison.